---- des figures entre la mémoire et l’histoire -----

 

Le poète Mohamed Beytar ben Naimi

     Mohamed Beytar est sans doute l'un des poètes les plus célèbres de la région d'EL-Bayadh ;né en 1884 a Brezina , son père Sid Larbi ben Naimi connu sous le nom meddah errasoul lui aussi était un grand poète sa réputation a largement dépassé la vallée de l’oued Sagguer ;Mohamed Beytar a passé son enfance et une grande partie de sa jeunesse à Brezina , il s’est consacré très tôt à la poésie , il s'est marié à l'âge de seize ans avec sa cousine , cette malheureuse est retrouvée morte la nuit même de son mariage dans sa hejba sans connaitre la cause de sa mort , Mohamed Beytar était profondément touché après cet incident tragique , il exprima sa tristesse par le biais de sa plus belle œuvre poétique.   

يا ما تـدي يا تراب من الزينين ** يا دراق وجوه الأحباب خسارة

Quelques années plus tard sa famille quitta Brezina pour s’installer à Metlili , lors d’une visite à la ville de golea Mohamed Beytar fait connaissance avec le grand poète Abdellah Benkeriou qui s’était exilé par l’autorité française à cause de ses malentendus avec la famille de sa bien aimée Fatna  Ez-zaanounia.

Sa connaissance avec Abdellah Benkeriou le fera basculer dans la délinquance, il quitta Metlili vers la ville d’Ouargla, et y resta quelque temps chez son oncle EL Moaaraj ben Naimi qui exerçait la fonction de caïd, déçu des comportements scandaleux de son neveu l’ordonna de quitter ouargla.

A ce moment la famille de Mohamed Beytar était de retour à Brezina pour s’installer définitivement , il rejoignait sa famille , son père était tres inquié de son fils , un jour il voulait lui rappeler le pardon de Dieu et qu’est la profondeur de l’amour de retour vers Dieu dans l’espoir de réveiller sa foi et augmenter la force de remord dans son âme ; Mohamed Beytar la tête baissée, soulève son regard vers son père avec un visage plein de honte :

أولها مكتوب و ثانيها قــــدرة      *  و ثالثها تبـعت نفسي للوســـواس

و رابعها أداني الحب على العطرة *  و خامسها خليت وطني وعشرت الناس

  Sid Larbi Ben Naimi essayait désespérément de sauver son fils convaincu qu’il ne pouvait rien faire après cette réponse, il mit sa main sur ces yeux en signe de désespoir, il s’en va en trainant ses pieds avec un sentiment d’amertume ; Quelques mois plus tard Sid Larbi est tombé malade et avant de mourir ses proches lui demandèrent de donner sa bénédiction à son fils , alors il disait (même si je ne suis pas arrivé à le sauver dans sa vie ma bénédiction le fera avec la grâce du Dieu après sa mort). (1)

Son ami Abdellah Ben Keriou fut expulsé de nouveau en dehors de la ville de Laghouat cette fois il préfère le village de Brezina pour rejoindre sa sœur Oumelkheir qui était mariée avec un notable du village nommé hadj ben Reggab (2) , et par la même occasion il allait retrouver son ami Mohamed Beytar ,et effectivement ils étaient très heureux de se retrouver de nouveau malheureusement Brezina n’était pas le lieu qui répondait à leurs besoins , alors ils décidèrent de quitter Brezina pour aller s’installer à EL Bayadh ou ils ont été pris en charge par sid Larbi Ben Dine un notable de la ville par excellence et qui avait de bonnes relations avec les services français ce qui facilite à Abdellah ben keriou le séjour à El Bayadh en toute liberté .

     Selon les récits collectés auprès des vieux à Brezina ; Mohamed Beytar est tombé malade il rejoignait sa famille et succomba à l’âge de 34 ans laissant derrière lui une œuvre riche et variée, il fut enterré prés de son père dans un mausolée modeste. Un ami me raconta qu’un jour il était de passage prés du dit mausolée, il a constaté que les deux tombes ont été détruites et que les ossements ont été rassemblés l’un près l’autre.

voir ces poèmes dans la partie rédigée en arabe.

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Fendi Abdellah - Un héros entre la mémoire et l’histoire -

   Nul ne peut ignorer que Les héros de la résistance algérienne contre l’ ennemie français ont marqué l’histoire de l’Algérie et sont devenus chacun à sa manière une légende vivante dans la mémoire collective du pays et par le biais de  Cet article nous visons à présenter un héros parmi les méconnus de notre histoire contemporaine ; malgré  Les renseignements peu nombreux, ils sont comme même assez suffisants pour mettre en relief sa place dans l'histoire et pour se rendre compte que cet homme a marqué son temps par des actes glorieux qui restaient sans doute gravés dans les annales de l’histoire.

     Cet homme  s’appelle Fendi Abdellah de la fraction d’Ouled Sidi Slimane Bousmaha (ouled sid cheikh) né en 1808 à Ben Fréha commune située au sud-est d’Oran  sa famille possédait de grandes superficies de terres fertiles situées entre Boufatis, et Sidi Chahmi.

   Fendi Abdellah  a grandi dans un milieu religieux il est issu d’une famille aisée riche  et noble ; malgré ces atouts Fendi préfère être le serviteur de son peuple et son pays ;  sa prévoyance  sa connaissance du terrain, sa tactique, tout ces paramètres le prédisposait à être un guerrier redoutable ; il ne cessait d’exprimer sa haine contre  les troupes françaises et il opposa contre eux une résistance farouche.

        Pour éviter de se priver d’armes à feu il a créé, sous son commandement en 1836, une petite industrie d’armement où l’on y fabriquait des fusils et des petits canons ; Il était toujours parmi ses hommes au cœur des batailles, dans des dizaines d’embuscades tendues, entre Sig ; Béthioua et Mersa El Hadjadj : ces batailles contre l’armée française, lui coûtèrent la vie à 895 soldats. (1)

     Après la fin de l’insurrection de l’Emir Abdelkader, soit vers le fin de 1847, Fendi Abedellah, continu à combattre l’ ennemie il fut grièvement blessé lors  d’une embuscade tendue, cette fois-ci, par les Français ; arrêté et incarcéré à la prison d’Oran ; puis  déporté au bagne de Toulon sous les ordres du Général Lamoricière ; ce bagne fut un établissement pénitentiaire, le plus grand, et aussi le plus longtemps ouvert, de 1748 à 1873, cessant d'exister avec la création des bagnes de Cayenne ; dans  ce bagne  les forçats sont toujours enchaînés par le cou et les pieds ils vivaient dans des conditions lamentables et  inhumaines.    

       Ne se contente par son arrestation L’autorité française  exproprie ses terres fertiles et son trésor soit  50 kg d’or pur ; les membres de Sa famille   furent privés eux aussi de tous leurs droits sa fille Aicha et sa mère Boutabout, ont étaient exilées à Damas (*)  ;  C’est dans le bagne de toulon que Fendi Abdellah fut jugé en tant que hors la loi et condamné à mort.

       Ainsi donc s’achève le parcours de notre héros les historiens et les chercheurs doivent dévoiler l’histoire héroïque de cet homme, une éminente personnalité historique restée, étrangement et injustement, méconnue malgré son passé prestigieux  fait de gloire et héroïsme et pour que personne n’oublie le nom de Fendi Abdellah afin qu’il reste gravé dans les mémoires des générations successives.

      Me voila arrivé au terme de cet article  en espérant que j’ai présenté des éléments de base utiles pour ceux qui veulent mener d éventuelles tentatives de recherches sur cette personnalité éminente.
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La légende de Bent EL-Khass
      D’après les récits populaires historiques et légendaires de la région Bent EL-Khass était la fille d’un sultan de tribu qui habitait autrefois dans la région de Brezina ; celui ci devenu vieux incapable de gérer les affaires de sa tribu, il laissa le pouvoir à sa fille ( Mebarka Bent EL-Khass ) qui a pu régner avec une grande intelligence et sagesse .On lui attribua la fondation d’un ksar à Ain EL-Amara tout prés de Brezina ainsi qu’une citadelle sur la fameuse gara avec un système de défense que personne ne peut y atteindre ; Une seguia qui part de Ain El Amara pour l’irrigation des terres fertiles d’oum EL May ; et une a époque très proche nos grands parents trouvaient quelques segments de la seguia ; actuellement le ksar et la citadelle sont les seuls témoins matériels pour approuver la vérité historique de cette légende.
A quelle époque peut on placer cette histoire ?
        DE CASTRIES disait que Bent EL-Khass est la fille d’un roi de la tribu de Béni Ameur et qui vivait au 15 èmesiècle (2) sans citer aucune ressource bibliographique comme referance d’autre part les récits populaires nous a conservés que Bent El khass vivait a l’époque du sultan noir qui est le sultan mérinide Abou El Hassan né en 1288 mort en 1348 J C. (3)                        
L’ histoire de Bent El khass et le sultan noir
Un jour le sultan noir était informé par son conseillé ou son médecin qu’une femme d’une beauté extraordinaire commande une forte tribu dans la région (dite actuellement Brezina) ; alors il décida d’aller demander la main de cette femme ;la fameuse histoire entre Bent El khass et le Sultan noir est restée gravée dans la mémoire de nos ancêtres et transmise verbalement de père en fils durant des siècles ; et seul quelques explorateurs français ont publié des passages sur ce sujet ; H. Le Roux a mentionné dans son livre (au Sahara)
« …le sultan noir leva ses tentes prés de sa citadelle (gara) et dit a ses cavaliers allons trouver cette femme et envoya devant lui des chanteurs pour déclamer des vers à l’honneur de leur sultan .(4)
- Bent El khass interroge les cavaliers si il ignore ses exploits
- Ils te diront qu’il est toujours monté sur un cheval rapide et couvert de cicatrices - Son fer perce les burnous le héros n’a point d’abri contre sa lance …
- Bent El khass écouta les chanteurs et quand ils eurent fini leurs poèmes elle répondit
_ J’ai pour demeure daya, une citadelle avec de l’eau où je puise quand je veux
_ma forteresse est élevée ; les aigles eux – même n’y peuvent atteindre
_ Si une injustice me vise je n’en souffrirai pas.
Par la suite le sultan envoya deux vizirs au pied du gara pour présenter les cadeaux du sultan ; Bent El khass notre sultan a apporté pour toi dix négresses nées le même jour portant des présents innombrables et de valeurs inestimables.
Bent El khass répondit aux vizirs ; dite ceci à votre sultan : _ La quenouille de mes femmes me suffit à me vêtir. »
Quand le sultan connut la réponse de Bent El khass il se met en colère ; la citadelle fut assiégée par les cavaliers du sultan qui compte la prendre par le manque d’eau ; une semaine s’écoula ; les femmes Bent El khass lui disaient qu’il n’y a pas d’eau suffisante pour tenir plus qu’une journée et comme Bent El khass était sage et intelligente ; elle ordonna ses femmes de laver le linge avec le peu d’eau qui vous reste et étendez –les au vus des cavaliers du sultan ; le jour même le sultan noir aperçut le linge étendu au soleil ; trompé par la ruse de guerre en croyant qu’elle a de l’eau en abondance. Le sultan leva le siège et s’en va avec toute son armée ; et grâce à cette ruse Bent El khass a pu s’en sortir de cet état de siége en sacrifiant les dernières gouttes d’eau .

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